L’accompagnement des familles en deuil

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L’accompagnement des familles en deuil

Le décès d’un proche est un moment douloureux. Une fois la cérémonie et l’inhumation (ou la crémation) passées, les familles entament un long et pénible périple : le deuil du défunt. 

Les membres de la famille sont certes présents pour se soutenir mutuellement, mais cela n’est pas toujours suffisant. Gérer sa propre douleur et celle des autres n’est pas possible pour tout le monde. 

Néanmoins, les familles endeuillées ne sont pas seules, les professionnels funéraires sont là pour les accompagner et les soutenir même après les funérailles (entreprises de pompes funèbres, thanadoula, etc.). Il est également possible de trouver du réconfort dans son cercle religieux (prêtre, curé, pasteur, fidèles, etc.) ou une association.  

Mais pour pouvoir faire son deuil ou accompagner une famille en deuil, encore faut-il comprendre et connaitre le fonctionnement du deuil. 

À quoi correspond le deuil ? 

Personne n’est préparé face au deuil, même ceux qui l’ont déjà connu. Le deuil est une épreuve de la vie, et comme toute épreuve, il répond à un schéma général constitué de plusieurs phases.  

Bien que chaque personne réagisse de manière différente face à la mort d’un proche, le deuil suit un cheminement, quelles que soient les personnes. Après le choc de la mort et la tristesse, la personne ressent une suite d’émotions ou d’états de conscience. 

  1. La phase d’acceptation passe par la prise de conscience de la perte, jusque-là refoulée ou refusée, l’évènement étant considéré comme impossible. Un sentiment d’impuissance et une grande faiblesse ou souffrance sont ressentis. 
  1. L’intériorisation fait suite à l’acceptation. Cette phase est le cœur du deuil, car à cette étape, la mort du proche est devenue réalité. Le mécanisme naturel est donc de se remémorer tous les souvenirs et moments passés avec le défunt et de prendre conscience qu’il n’y en aura plus d’autres. 
  1. La culpabilité, qu’elle soit objective ou non, est un mécanisme naturel. On se reproche de ne pas avoir été assez présent, gentil, attentionné, etc. Ce n’est pas nécessairement vrai, mais c’est une façon que l’inconscient a de fixer un état de fait : « c’est trop tard maintenant ». Bien sûr, la culpabilité génère son lot d’émotion, comme la colère envers soi, le défunt ou la mort, rajoutant ainsi de la tristesse au deuil.  

Dans la plupart des cas, le deuil se déroule normalement avec l’aide de l’entourage et avec le temps, plus ou moins long selon les personnes. Mais il arrive que l’état dépressif dure, que le déroulement du deuil ne suive pas son cours habituel et nécessite un accompagnement spécifique. 

Comment accompagner les familles en deuil ou faire son deuil ? 

Chaque personne réagit différemment et chaque mort est unique selon les liens entretenus avec le défunt. Ainsi, il n’y a pas un, mais plusieurs deuils et par conséquent plusieurs façons de l’accompagner ou de faire son deuil. Toujours est-il que le processus reste sensiblement le même. 

L’accompagnement des familles en deuil doit être adapté à chaque phase du deuil, par exemple en posant des questions sur le défunt durant la phase d’intériorisation. La famille a parfois besoin d’attention et d’écoute et d’autres fois d’informations seulement. 

Dans tous les cas, l’accompagnant (pompes funèbres, proches, thanadoula, etc.) doit faire preuve de patience, d’écoute et d’empathie, mais également de disposer de temps pour être présent. La personne endeuillée ne doit pas se sentir jugée, seule la bienveillance compte.  

Crédit photo : Getty

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