Il existe autant de rites funéraires qu’il existe de religions ou de concepts spirituels. Les rites funéraires symbolisent le passage de la vie à la mort par un ensemble d’actes, de gestes et de paroles codifiés. De la toilette rituelle à la sépulture, chaque religion aborde donc la mort à sa façon.
Selon les religions, certaines pratiques peuvent être autorisées ou bien interdites, comme c’est notamment le cas des soins de conservation du corps ou de la crémation.
Vous souhaitez en découvrir davantage sur les principaux rites funéraires en France, ce qui suit devrait vous intéresser.
Le rite funéraire de tradition catholique
Ce rite funéraire a été, pendant longtemps, le seul pratiqué en France, pays de tradition catholique. Aujourd’hui, le rite catholique est un des plus pratiqués, mais plus le seul.
Lorsque cela est possible, la personne en fin de vie reçoit le sacrement des malades par un prêtre juste avant le moment de sa mort, afin de préparer l’âme à la vie éternelle auprès de Dieu. Lors de cette cérémonie, des prières sont dites et sont suivies par la lecture de passages de la Bible.
Après le décès, le rite catholique prévoit la tenue d’une veillée funéraire (de moins en moins pratiquées aujourd’hui). Le corps du défunt est mis en bière et présenté en chambre funéraire.
Enfin, la cérémonie religieuse des obsèques est organisée et animée (lecture, prières, chants) par un prêtre (ou des laïcs formés). S’ensuit alors l’inhumation ou la crémation (autorisée par l’Église catholique depuis 1963).
Le rite protestant et le rite orthodoxe reprennent en grande partie le rite catholique (recueillement, prières et lecture de la Bible avant la mort, veillée mortuaire, cérémonie religieuse et enterrement). Il existe néanmoins quelques différences, comme l’interdiction de la crémation dans le rite orthodoxe.
Le rite funéraire israélite
Dans le rite funéraire israélite, une toilette rituelle de purification est réalisée sur le corps du défunt en l’absence de la famille (par des hommes pour un homme, et par des femmes pour une femme). Le corps du défunt est ensuite posé sur le dos à même le sol, la tête reposant sur un sachet de terre d’Israël.
Commence alors la veillée traditionnelle en présence de la famille, moment à partir duquel le corps ne doit plus être laissé seul. Des psaumes sont lus en continu durant la veillée, celle-ci prend fin lorsque toutes les bougies sont consommées.
Il n’y a pas de cérémonie à la synagogue (lieu de vie et non de mort), le corps est directement amené au cimetière, la religion juive n’autorise pas la crémation. Avant le départ, la famille déchire le côté droit du vêtement qu’elle porte, en signe de douleur. La prière récitée durant la cérémonie est la prière des morts, le Kaddish.
Le rite funéraire musulman
À l’approche de la mort, la personne est tournée sur le côté droit afin de lui réciter, à l’oreille, la profession de foi de la religion musulmane ainsi que la sourate XXXVI et le verset 12.
Une toilette de purification est faite au défunt pour son passage dans l’au-delà par quatre personnes de même sexe que le défunt, excepté l’épous(e). À noter que les soins de conservation ne sont pas autorisés dans le rite musulman, le corps est simplement enveloppé dans un nombre impair de vêtements.
Durant la veillée mortuaire, l’imam récite des sourates du Coran avant que le corps ne soit enterré (entre 24 à 48 heures maximum après le décès), la crémation n’est pas autorisée.
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