Exercer le métier de thanadoula, comment faire ?

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Exercer le métier de thanadoula, comment faire ?

Encore assez méconnu en France, le métier de thanadoula est reconnu dans de nombreux pays, comme le Canada et la Suisse (les premiers à avoir créé des centres de formation) ainsi qu’en Angleterre, aux États-Unis et en Australie. 

En effet, le rôle du thanadoula, ou accompagnant de fin de vie, a très largement prouvé son utilité auprès des personnes mourantes et leur famille pour le soutien tant pratique que moral qu’il apporte. Issu du grec ancien, doula signifie servante. Mais la doula, qu’elle soit spécialisée dans la naissance ou la fin de vie, n’est pas qu’une simple servante. C’est avant tout une personne-ressource.  

Vous souhaitez en savoir davantage sur le métier de thanadoula et les conditions pour l’exercer. Vous êtes au bon endroit, car nous expliquons tout cela dans ce qui suit. 

Qu’est-ce que le métier de thanadoula ? 

Mission pratiquée depuis très longtemps dans de nombreuses cultures, la doula était traditionnellement un rôle tenu par les femmes, ce qui explique une habitude bien ancrée de parler de ce métier au féminin. Mais bien sûr, il existe aussi des thanadoulas hommes. 

Le métier de thanadoula est en réalité une extension de la doula. Doula était le nom donné à la femme qui accompagnait les futures mères durant toutes les étapes de leur grossesse, pendant la naissance, mais aussi après l’arrivée du bébé. Mais il existait aussi des femmes «de la mort» pour accompagner les personnes en fin de vie

Aujourd’hui, ces métiers connaissent un véritable essor, notamment les thanadoulas. En effet, le service d’accompagnement de la fin de vie n’existe pratiquement pas en France dans les établissements médicalisés. Et pourtant, la mort fait peur et suscite son lot de questions, mais la mort est un sujet tabou dont on préfère ne pas parler. 

C’est en cela que le métier de thanadoula apporte une plus-value, car ce professionnel permet d’instaurer un espace de dialogue ouvert sur la mort. Les personnes en fin de vie trouvent donc une oreille attentive, de la compréhension, un soutien moral et surtout des réponses. 

Enfin, la thanadoula peut aussi se charger des démarches quotidiennes ou spécifiques, comme l’organisation des obsèques de son client. À noter cependant que la doula de fin de vie ne pratique pas d’actes médicaux. 

Comment devenir thanadoula ou accompagnant de fin de vie ? 

Le métier de thanadoula ne s’improvise pas. Aider les personnes en fin de vie et supporter les difficultés propres au métier nécessite une grande stabilité émotionnelle, une capacité d’écoute et de bienveillance envers ses clients et envers soi-même.  

Une formation au métier d’accompagnant de fin de vie est indispensable, et surtout obligatoire pour obtenir le titre de thanadoula.  

En effet, la formation au métier de doula de fin de vie a pour objectif de sensibiliser les futurs praticiens aux concepts théoriques du savoir, du savoir-être et du savoir-faire de l’accompagnement en fin de vie, mais également de comprendre l’importance d’offrir un service personnalisé à chaque client selon ses besoins spécifiques. 

La formation de thanadoula dure quelques jours (entre 5 à 10 jours) et comprend un stage pratique. 

Malheureusement, le métier de thanadoula est peu connu en France, il n’existe aucune formation professionnelle. Néanmoins, nous vous conseillons de vous renseigner auprès d’écoles canadiennes ou suisses, car certaines d’entre elles proposent des cours en France.

Crédit photo : Getty

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